« C’est assez les féminicides ! » : Un message fort pour commémorer la tuerie de l’École polytechnique

Bannière

La bannière du Centre des femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, a été installée sur la clôture devant le site de Graphic Packaging à East Angus, à l’intersection de la rue Angus Sud et de la route 214. Un geste de désobéissance civile afin de donner une importance extrême au message véhiculé. Jeanette Cutica et Andrée Larrivée, toutes deux co-coordonnatrices de La Passerelle.

Le Centre des femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, a lancé un message très fort, cette année, pour commémorer la tuerie de l’École polytechnique de Montréal, survenue le 6 décembre 1989… « C’est assez les féminicides ! »
« En installant une bannière à East Angus, à l’intersection de la route 214 et de la rue Angus Sud, le 6 décembre de cette année, nous avons fait une désobéissance civile, afin de passer ce message très clair, un geste significatif. Car par cette désobéissance civile, on a voulu sortir des normes, effectuer une dénonciation flagrante, souhaitant que la population adhère avec nous en appuyant le geste », a insisté Andrée Larrivée, co-coordonnatrice au Centre des femmes, La Passerelle.
« Nous avons voulu donner de l’importance au geste fort, que le message devienne très important par le fait même, compte tenu que c’était à l’extérieur du Centre qui est à Cookshire-Eaton. Nous voulions continuer à commémorer l’assassinat des 14 femmes, assassinées justement parce qu’elles étaient des femmes, un geste terroriste antiféministe, mais différemment cette année, parce que cela a pris plusieurs années avant d’être considéré comme tel et dénoncé comme tel. Nous voulions continuer à le répéter, parce que nous ne sommes pas encore en sécurité, tant que des femmes sont assassinées », a témoigné Mme Larrivée.
« C’est pourquoi la bannière porte encore des paroles fortes, avec toute l’intensité que cela demande », a-t-elle ajouté.
Par le passé, les commémorations du 6 décembre consistaient surtout en gestes sobres, comme une veillée à la chandelle, 14 chandelles symbolisant chacune des 14 victimes, avec des témoignages rappelant leur mémoire par des proches ou des personnes les ayant très bien connues.
Rappelons que le 6 décembre 1989, un homme armé a assassiné 14 femmes et a blessé 13 personnes à l’École polytechnique de Montréal, un attentat antiféministe qui a connu un fort retentissement hors frontières et qui demeure encore incompréhensible aujourd’hui.

Article précédentArticle suivant
©2024 Journal Le Haut-Saint-François